La salle capitulaire - Abbaye Notre-Dame Langonnet

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La salle capitulaire

L'abbaye
 

La façade


 

Une large porte ogivale encadrée de deux baies jumelées, à droite et à gauche, ouvre sur la salle capitulaire.
De fines colonnettes, séparées par des arêtes vives, surmontées d'un chapiteau et d'un tailloir, sont prolongées par des moulures rondes qui se rejoignent en ogives.
Les deux baies jumelées sont rigoureusement identiques, avec des colonnettes, comme celles de la porte, mais reposant sur un muret.
Certaines parties, sculptées dans du granit ferrugineux, ont pris une teinte rouille qui colore la façade, assez sombre par ailleurs.



 

La salle


 

Nous sommes ici en présence d'un art gothique déja raffiné, avec cette élégante voûte surbaissée reposant sur de fins piliers. C'est, dit-on, la 1ere apparition du gothique en Bretagne. Les moines cisterciens se firent les "missionnaires du gothique", art nouveau succédant au roman. "Tels de superbes palmiers de pierre, deux colonnes à chapiteaux s'épanouissent en de fines nervures qui, après avoir formé sous la voûte la croisée d'ogives, vont se poser, en longeant les murs, sur des culots moulurés" (P. Elégoët).
Ces ogives forment des courbes harmonieuses, des lignes fines et souples qui invitent à la paix et au recueillement.
Aujourd'hui chapelle de la communauté spiritaine, cette salle était autrefois le lieu de réunion de la communauté des moines autour du Père Abbé. D'où une architecture toujours très soignée. Pour se représenter cette salle telle qu'elle était alors, il faut lui rendre sa sobriété et son austérité primitives: la "verrière en grisaille" à la place des vitraux en couleur, sans statue ni instruments de musique, ni boiseries, ni autel. Les moines s'asseyaient le long des murs sur des gradins de pierres sculptés ou sur des bancs. Le siège du Père Abbé se situait derrière l'autel actuel.
A la première heure du jour, les moines s'y réunissaient tous, autour de l'abbé. On lisait un chapitre de la règle de Saint Benoît: d'où le nom de "salle du chapitre" ou encore "salle capitulaire". Le Père Abbé faisait un bref commentaire de la Règle, puis indiquait à chacun le travail à faire pour la journée.
Au cours de cette réunion matinale, les moines battaient "leur coulpe": un moine qui avait manqué à la règle s'accusait de sa faute et en demandait pardon au Père Abbé et à la communauté. Il pouvait se faire "chapitrer".
Enfin, c'est dans la salle du chapitre que se faisait l'élection de l'Abbé, du moins tant que les moines en eurent la possibilité. Le sol était recouvert de dalles. En 1877, on trouva sous ces dalles quelques pierres tombales. Les Abbés et quelques privilégiés étaient inhumés dans la salle du chapitre. Raoul, évêque de Quimper, décédé en 1158, voulut ainsi être enterré dans cette salle, principalement en raison de la vénération qu'il portait au Père Abbé de l'époque, le célèbre Maurice Duault.


 

Les chapiteaux


 

En granit à grain fin ils sont ornés de feuilles étagées sur deux rangs: branches à trois trèfles et feuilles d'acanthe dont la pointe se recourbe sous le tailloir, trèfles et feuilles de lierre, ailleurs feuilles de chêne.


 
 
 

Les clefs de voûte


 

La pièce maîtresse de la voûte, montée sur croisées d'ogives, est la clef de voûte. Les six clefs de la salle sont rondes et dentelées. Celle qui se trouve au-dessus de l'autel est ornée d'une croix. Celle qui se situe près de la porte représente une main bénissant ou une main de justice; le Père Abbé de Langonnet, du temps de Saint Maurice,  était qualifié de Seigneur Abbé. Saint Maurice fut souvent choisi comme arbitre dans différents litiges opposant des monastères aux évêchés, des abbayes entre elles, des seigneurs entre eux. Il tranchait et rendait la justice.



 
 
 

Les vitraux


 

La façade est.

Ces vitraux illustrent la vie de Saint Joseph. Après avoir servi de cave puis de cuisine, la salle du chapitre fut transformée, en 1877, en chapelle, dédiée au Saint Patron des frères spiritains, Saint Joseph. Les vitraux datent de cette époque.
Au-dessus de la porte d'entrée, un petit vitrail, en forme d'œil-de-bœuf,  porte le blason de la Congrégation du Saint-Esprit, avec la devise "Cor unum et anima una" (Un seul cœur et une seule âme).
La fenêtre du centre de la façade est - derrière l'autel - a visiblement subi des modifications. Cette fenêtre n'était-elle pas plutôt une baie, identique aux deux autres,ou bien y avait-il une porte? On dit communément que "dans toute abbaye, il n'est pas une porte qui n'ait été une fenêtre, et une fenêtre qui n'ait été une porte !"


Les vitraux de la façade ouest.

Outre ceux déjà cités, deux autres vitraux existent. L'un représentant le P. Libermann recevant sa vocation missionnaire du Saint Cœur  de Marie et Conan III remettant les titres de propriété de l'abbaye et Saint Maurice recevant le corps de Raoul, évêque de Quimper.


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